Je réfléchis. Comment magnifier ce vide sans le refermer ?
Après un instant, une idée germe. Je prends un autre morceau de tissu, un fin voile de soie presque translucide, et je le place sous l’étoffe usée, de manière à ce qu’il laisse deviner l’absence sans l’effacer. Puis, au lieu de recoudre le trou avec de simples points, je décide de broder autour du vide avec le fil doré, le soulignant plutôt que le remplissant.
Un halo doré autour de l’absence.
Un hommage, et non une correction.
Takumi observe mes gestes, son regard plongé dans la danse de l’aiguille. Puis il murmure :
"Tu as compris."
